paris saint germain
Eurosport
A peine plus d’un an après sa révolution historique qui l’a transformé, le PSG va entamer sa deuxième saison de mutation, toujours plus spectaculaire chaque mois qui passe. Deuxième derrière Montpellier fin mai, éjecté de façon ridicule en Europa Ligue, non titré, mais qualifié pour la Ligue des champions, priorité des priorités, Paris n’aura pas livré une saison de néant. Echec relatif ou réussite globale – les deux écoles s’affrontent – le club de la capitale ne laisse en tout cas jamais le temps de s’appesantir sur ses doutes.
Muni d’une puissance financière irréelle, il avale les lendemains en frappant toujours plus haut et plus fort, et la rapidité avec lequel il accroît son volume en devient même sidérant. Lavezzi, Thiago Silva et surtout Ibrahimovic ont donc signé tour à tour, et l’on a encore du mal à associer ses trois noms au PSG, qui n’a plus grand chose à voir avec le club qui traînait sa misère en milieu de tableau, à la fin de la dernière décennie. Encore un peu tendre en Ligue des champions, malgré sa myriade de stars, trop peu inexpérimenté pour lutter d’égal à égal, dès aujourd’hui, avec les mastodontes continentaux, Paris devra en revanche obtenir le titre de champion de France, nécessairement. Minotaure d’une Ligue 1 en apnée, il ne peut décemment laisser échapper son dû, 19 après son dernier sacre. Pour grandir, encore. Pour grandir, toujours.
PROBLEMATIQUE : Pastore peut-il tout casser ?
La saison passée, après un démarrage en trombe, le milieu argentin a plongé physiquement avant de disparaitre de ses rencontres, en hiver. Revenu en forme au printemps, l'ancien meneur de Palerme n'a pas encore offert la pleine mesure de son talent, malgré un bon bilan statistique - qui ne cache pas la poussière. Repositionné à un poste plus reculé cet été, moins envahi par la pression grâce au transfert d'Ibrahimovic, rejoint par son copain de l'Albiceleste, Lavezzi, "El Flaco" doit devenir le métronome du PSG. Une forte partie de son parcours en Ligue des champions en dépendra.
POINT FORT ET POINT FAIBLE :
Objectivement, le niveau global du Paris Saint-Germain est élevé. Beaucoup d’internationaux, quelques très grands joueurs, il faudrait à l’équipe parisienne beaucoup d’erreurs et de blessures pour que le titre de champion de France lui échappe. Cela ressemblerait même à une faute lourde. Avec une concurrence devenue exacerbée, certains joueurs pourraient craquer mentalement et en cas de série noire, le vestiaire est potentiellement susceptible d'exploser. Si jamais les choses ne se déroulent pas comme prévu, il y a fort à parier que les médias s'en donneront à cœur joie. De quoi déstabiliser un groupe promis au succès.
LE JOUEUR-CLE : ZLATAN IBRAHIMOVIC
On ne présente pas un joueur comme Zlatan Ibrahimovic, on l'admire généralement, comme on le déteste, parfois. Le Suédois est une star parmi les stars. Son égo n'a d'égal que son talent, immense. La nouvelle arme de destruction massive parisienne n'a eu besoin que de deux minutes pour inscrire son premier but sous ses nouvelles couleurs, en préparation contre DC United (1-1). Et quel but : un enchaînement technique frisant l'excellence. Des stars aguerries comme lui, la Ligue 1 en a rarement connues et elle peut donc s'en réjouir – ce qu’elle fait, du reste. Les yeux du monde seront braqués sur le club de la capitale et son attaquant phare, mais le transfuge du Milan ne semble pas connaître la pression. Meilleur buteur de Serie A la saison passée (30 buts), Zlatan ne cache pas son ambition ultime : gagner la Ligue des Champions pour la première fois de sa carrière. Le Paris SG sur le toit de l'Europe ? Il faudra d'abord s'adjuger le titre national. Chose que le Suédois a réalisé huit fois dans sa carrière.
LA VALEUR MONTANTE : MARCO VERRATTI
La vidéo mise sur Youtube de sa rencontre contre Chelsea, mi-juillet, a fait le miel des forums de supporters parisiens. A peine arrivé – dans l’ombre de Zlatan Ibrahimovic – et Marco Verratti grignote un niveau de popularité qui pourrait rapidement exploser. Touche d’exotisme dans un recrutement cinq étoiles, “Marcolino“ n’a pas hésité à faire le grand saut, malgré son attachement à l’Italie et sa région natale, notamment. Milieu de poche mobile au toucher de balle soyeux, il pourrait devenir la bonne surprise du PSG, qui le tient en très haute estime.
L'ENTRAÎNEUR : CARLO ANCELOTTI
Cette saison, Carlo Ancelotti aura peu d’excuses. Engagé lors de la dernière trêve hivernale en remplacement d'Antoine Kombouaré, pourtant leader avec le PSG à la mi-saison, le technicien italien avait échoué de peu dans sa quête du titre. Pour l'exercice 2012-2013, “Carletto“ possède toutes les armes nécessaires pour parvenir à ses fins et faire du club parisien un grand de France et à terme, d'Europe. Cet ancien joueur de l'AS Roma et de l'AC Milan a la victoire dans la peau. Depuis sa reconversion sur le banc de touche, Ancelotti a remporté douze trophées avec la Juventus, le Milan et Chelsea. Avec un effectif pléthorique et qui ne manque pas de talent, la gestion de l'humain et du turnover sera primordiale pour l'Italien.
LE CHIFFRE : 203,5
Comme le montant – ahurissant – dépensé par QSI en achat de joueurs depuis son rachat du Paris Saint-Germain, le 30 juin 2011. Treize joueurs pour une somme colossale - justifiée par le niveau trop faible du groupe parisien, auparavant.